Auditoire de Joinville ( Haute Marne ) , tribunal , historial et reconstitutions


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Chambre d' Honneur de Claude de Lorraine

Reconstitutions Claude de L.

La Chambre d'Honneur de Claude de Lorraine

..........A la mort de Claude de Lorraine, duc de Guise et baron de Joinville, fut dressée sa "Chambre d'Honneur" au monastère de Notre-Dame-de-Pitié de cette ville, le 24 juin 1550, selon l'usage. Emond du Boullay, roi d'armes (héraut) de Lorraine ordonnança le déroulement des funérailles, puis le consigna dans un ouvrage intitulé Le très excellent enterrement du très haut, très illustre Prince Claude de Lorraine..." (ci-dessous).


..........Un grand lit d' honneur dissimulait le cercueil de plomb, il était recouvert par un grand drap d'or paré d'hermines. Au pied du lit d'honneur était un petit banc couvert de drap d'or, portant une croix et deux chandeliers d'argent à deux cierges ardents. Contre le chevet du lit, au côté droit, était un riche fauteuil sur lequel était étendu le grand manteau de l'ordre de Saint Michel. Aux quatre coins du lit d'honneur étaient posées quatre grosses torchères toujours ardentes sur quatre hauts chandeliers d'argent.

..........A côté se tenaient Dauphiné et Bourgogne, hérauts d'armes du roi de France, vêtus de leurs cottes d'armes, par dessus leurs grandes robes de deuil. Au pied du lit d'honneur, se tenait du Boullay, roi d'armes de Lorraine, vêtu de sa cotte comme roi d'armes du duc de Lorraine.

..........La feinte ou effigie du défunt avait les mains jointes et elle était vêtue de manière à le représenter en qualité d'un fils de roi de Sicile et de Jérusalem, René de Lorraine, et de pair de France. Sur ce point, des négociations avaient été menées avec Henri II. Du Boullay raconte comment "toutes choses furent tant bien mesurées et délibérées au su du roi très chrétien et bon avis de son conseil", en présence de François de Guise. Ce qui sous-entend d'âpres négociations et un compromis final. Ainsi Le grand manteau de duc, fourré et paré d'hermines, était un manteau de pair de France de velours cramoisi violet, mais il était semé croix de Jérusalem faites de toile d'or et d'alérions de Lorraine faits de toile d'argent.


..........Du Boullay précise que, face au lit d'honneur, était dressée la table du feu Prince et une chaire [fauteuil]. Cet usage remonte aux funérailles de la reine Anne de Bretagne en 1514. Claude de Lorraine fut servi à la royale ni plus ni moins que s'il avait été vivant, comme il lui appartenait, selon son rang de fils de Roi [titulaire] de Sicile [René II] ... environ huit jours [au château], puis on donnait tout son service aux pauvres. Puis, dans la salle d'honneur de Notre-Dame de Pitié les cérémonies et service à la Royale furent continuées pendant huit jours.

..........Du Boullay raconte l'imposant cérémonial : je marchai droit à messieurs les maîtres d'hôtel auxquels je dis en faisant moyenne révérence "Messieurs les maîtres, allons servir pour le feu Prince, s'il vous plaît". Adonc le maître d'hôtel La Montaigne répondit : "Marchez s'il vous plaît, nous vous suivrons". Cela dit je sortis de la chambre d'honneur disant aux trompettes, marchez devant moi, toutes vos cloches [trompettes] renversées, ce qu'ils firent… puis les plats étaient successivement présentés au fauteuil, vide. En effet, pour éviter le soupçon d’idolâtrie, ils n'étaient pas servi à l’effigie. Ce service est à distinguer des (vrais) repas servis au château aux hautes personnalités venues participer aux funérailles.


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